Le poing levé

Quand on ne peut plus ouvrir sa main, on lève son poing

Le sms non lu

Une rencontre, un baiser échangé, même deux. C’était en juillet, et j’ai laissé faire.

J’avais pas envie le recontacter pour lire une nouvelle fois un truc du genre « je te vois plutôt comme un ami » ou « Je n’ai pas eu le coup de cœur mais une amitié pourrait naître entre nous »… Cette fois-ci je ne serai pas la maison témoin de Next ET, non, là j’avais décidé d’attendre, d’attendre qu’elle me recontacte, qu’elle prenne le temps de m’envoyer un message, qu’elle s’investisse dans ce début d’histoire.

Les femmes avec moi ne sont jamais très imaginatives. Silence radio, l’antenne 4g n’a pas reçu d’inputs électriques, et moi je suis resté sur ma position.

Les mois passent, la page est tourné, le vent, le soleil, les saisons passent, et un mardi de janvier, Station Arlac-Mérignac, en sortant du tram, mon regard croise à nouveau le sien, elle dans le tram, moi sur le quai, je rejoins mon train, elle rejoint son quotidien.

Un peu de mélancolie, assez jolie femme, regard un peu triste mais qui la rend touchante, j’espère que Cupidon a visé juste cette fois, et qu’elle est à nouveau amoureuse et heureuse. Je me dis aussi qu’elle est peut être comme moi, encore célibataire… Pourquoi serai je le seul à pas trouver la clé du bonheur à deux ?

La soirée passe, j’y pense encore mais sans tristesse, le temps ce merveilleux médicament a vraiment bien bossé.

Et puis, je me dis je pourrai lui envoyer un message, et je me rappelle que de toute façon, je crois avoir effacé son numéro. Faut que j’en sois sûr, je fais défiler les sms, je m’arrête au mois de juillet, et là je vois un message lu un smiley, son prénom, elle avait répondu. Et moi, je n’ai pas donné de suite.

On m’avait parlé des actes manqués… Etait-ce cela ? Je ne voulais pas au fond de moi une suite à cette histoire, et je l’ai ignoré. Bon, elle n’a pas insisté…

Je me dis que ça tient à ça parfois la vie, un message non répondu, un message non envoyé, un baiser qu’on se refuse, un mode de vie qu’on trouve médiocre, un mode de vie que l’on protège.

Comme on pose son manteau, on aime le retrouver, il est froid, il est laid, mais, il ne bouge pas. On sait qu’il nous recouvrera, quoiqu’il se passe, il nous protégera.

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