Le poing levé

Quand on ne peut plus ouvrir sa main, on lève son poing

Je suis R……

Premier article. On ouvre le bal pour parler de je ne sais pas quoi encore, un peu de tout, surement de moi, beaucoup de moi… Pas de règles, je me fous de l’audience, du référencement, juste écrire parce que ça fait du bien.

Après qui me lira… On verra bien…

Il est aujourd’hui 17H30, fin de dimanche, un week end qui est vite passé… comme tous passe vite…

Le soleil est en train de disparaître, la chambre où je suis pour écrire ces quelques mots va perdre quelques degrés, je suis R….., 42 ans, séparé depuis 5 ans deux enfants que je vois pas assez, je vis près de Bordeaux, pas vraiment la France Périphérique de Christophe Guilluy, non plutôt une commune assez riche, 2000 âmes, une école, une poste, une gare, une autoroute,pas loin, la forêt, des chevaux, bref, le bonheur pour le petit peuple bourgeois français qui prospère ici.

Ça n’est pas triste, ni gai, c’est calme, le seul trouble c’est le flot incessant d’automobiles à carburants fossiles qui usent l’asphalte et la gomme des pneus pour donner à l’urbain-citoyen un sentiment de liberté. Un sentiment de liberté qu’il nommera asservissement quand il se rendra à la station service Total pour faire son plein du mois.

Rien au ciné, je suis en pyjama, j’ai lu ce matin, j’ai scrollé comme un camé à l’idiotie sur les réseaux sociaux, j’ai vu la tête de Cyril Hanouna, j’ai vu le retour de la Star AC, j’ai vu une nana dont le propos a été déjà oublié mais dont le physique m’a interpellé.

J’ai aussi vu une ex qui a reçu une bague, disant qu’elle avait accepté… Accepté quoi ? je sais pas… Peut-être à se marier… A 40 ans, y en a qui y arrive encore. J’étais à la fois contente pour elle, je trouve ça beau d’y croire a nouveau, d’avancer vers quelque chose, d’avoir le cœur qui cogne vers un avenir radieux, et à la fois ça m’a rendu triste. Je me suis vu moi qui en 5 ans, a vécu sa plus longue histoire : 6 mois, il y a 4 ans. Que de chiffres, mais aucun n’est passé nombre… Bref, cette nouvelle m’a permis de passer a autre chose, et de lâcher ce torrent d’informations inutiles, futile, flattant les bas instincts, intéressant parfois, toujours mouvant mais qui ne s’arrête jamais.

Le soleil est en train de disparaître, et j’ai donc passé ce weekend seul. un weekend où rien n’a changé … Lundi sera comme vendredi…

Un weekend culpabilisant, culpabilisé par moi-même qui me dit que la vie, c’est pas ça, qu’il y a autre chose, que l’unique sortie du week end au carrefour du coin n’est pas un but dans la vie, que de prendre l’offfre netflix + carrefour n’évoque pas le bonheur (un jour je reviendrai sur cette offre, c’est quand même interpellant…), que je devrais m’occuper de mon corps, faire du sport, que ma vie est si loin d’une pub Decathlon…

Culpabilisé aussi par des coachs en réduction qui promettent un avenir radieux. Bonheur, amour, sexe, pour la modique somme de 30 euros par mois, je découvrirais enfin tous les mystères de la femme…Pourquoi ça n’a pas marché ? Pourquoi ça recommencera ? C’est facile pourtant, la clé c’est moi, et je suis le seul responsable. Le développement personnel, démarche ultime d’individualisation, me pourfends !! Je vous invite à lire ce bouquin Happycratie d’Eva Illouz et d’Edgar Cabanas, l’image qui me reste c’est le concept de pyramide de Maslow inversé, c’est tellement bien trouvé. Lisez !!

La nuit est tombé, les lampadaires extérieures sont allumés, je vais appuyer sur le bouton « Publier », mon premier article sera publié, le blog sera ouvert.

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